lundi 21 octobre 2013

Semaine 3 : Perpignan - Barcelona - Valencìa

21ème jour de voyage, 2.000 km depuis Paris et arrivés sains et saufs à Valence ! Cette troisème semaine de routes et de chemins à travers la Catalogne française puis espagnole a été des plus appréciables : nous ne sommes ni morts de faim, ni morts de soifs ni morts de solitude. Le mal du pays n'est pas du tout d'actualité ! Petit coup dans le rétro sur cette semaine, en texte et en images !



L'itinéraire de nos 600 bornes 100% méditerranéennes !



Etrange phénomène à Collioure, un des derniers villages avant l'Espagne, la centaine de retraités qui nous entourent n'en croient pas leurs yeux, "des jeunes". 



Les dernières routes françaises, de Collioure à Cerbère en passant par Banyuls et Port Vendres sont un régal de soleil et de vues sur la Méditerranée. On nous l'a promis, le passage des Pyrénées équivaut à une substantielle montée du mercure ! La promesse est tenue, nous faisons tomber les gants le matin.



La Costa Brava aux barres d'immeubles tant redoutées n'est finalement pas si terrible. Nous prenons beaucoup de plaisir à suivre le relief des routes sinueuses à flanc de falaise comme cet apercu du passage de la frontière, à l'extrémité orientale des Pyrénées. Bien entendu, une fois les quelques havres de paix du nord laissés derrière nous, ce sont une centaine de kilomètres de banlieue barcelonaise qu'il faut arpenter... Il en est de même que sur la côte du golfe du Lion : tantôt nous pédalons dans un univers grouillant, tantôt nous traversons des stations balnéaires fantômes que les touristes ont désertées et que la "crisis del ladrillo" (crise de l'immobilier espagnol) a mis sur la paille. Nous avons souvent le sentiment de passer dans des villages de pionniers de la côte ouest américaine...



Les panneaux nous rapellent que nous sommes les poids lourds de la bicyclette...



"Buenas tardes señor, estamos buscando la ruta..."




Nous partageons la route avec les espagnols plus facilement qu'avec les français alors que nos préjugés nous portaient à croire que l'incivisme au volant était inversement proportionnel aux latitudes ! Les voies sont larges et les  espagnols plutôt courtois. L'Espagne possède une bande de goudron proche du mètre de part et d'autre de presque toutes les routes, de la communale à la nationale : cette marge providentielle change considérablement notre quotidien de routiers en évitant aux véhicules de faire de dangereux écarts pour nous doubler.



Nous ne sommes pas vraiment en Espagne, et les autochtones n'ont de cesse de nous le rappeller, nous sommes en Catalogne ! Les amalgames et les drapeaux à la bande jaune cernée de rouge sont à éviter soigneusement. "Se conformer aux lois du pays" comme dirait l'autre. Heureusement nos fanions espagnols sont à tribord et donc invisibles pour la plupart des aimables catalans que nous croisons. 



Un petit mot pour nos amis espagnols qui ne font la sieste que dans nos prejugés et qui sont en réalité bien plus sportifs que le français moyen...



¡ Seguimos la buena carretera ! L'Eldorad à Vélo vous salue bien bas !





Barcelone ! Première escale de la semaine ! Du haut de l'esplanade du musée d'art catalan, nous regardons le relief qu'il nous reste à parcourir avant de prendre un repos bien mérité à Sant Cugat, petite ville de banlieue où nous attend un contact.



Vous l'avez reconnue, voici la Sagrada Familia, véritable emblème de Barcelone. Gaudi a dessiné l'intégralité des plans de cette cathédrale dont le financement des travaux repose sur les dons et les tarifs exorbitants de l'entrée.  La fin est pour 2020, ce que l'on voit sur la photo n'est que l'extrémité du transept ouest. Une série de tours bien plus hautes doit donc encore voir le jour. Nous ne sommes néanmoins pas vraiment convaincus par le style château de sable de l'édifice ni par l'architecture "Wonderland" du parc Guell, autre production de Gaudi...



A San Cugat avec le fameux Isaac, promis, au retour nous aurons aussi appris le catalan. 
¡ Muchas gracias Isaac para todo



Après notre rapide halte de Barcelone, retour au quotidien vélo - bivouac - vélo ... Et chaque soir, bien entendu, la tenue rigoureuse du journal de bord pour ne rien oublier de la journée.



7h30, à calbuteland.



En Catalogne mous sommes époustoufflés par des paysages argentinesques au petit matin. Nous nous pressons, à coup d´étapes de 120 km (et autant de litre de sueurs...) de rallier les grands sites de la côte espagnole.



A ceux qui se font du mauvais sang, n'ayez crainte, la patrona de Puxol ("Proteje a los viajeros") veille au grain.



Nous passons le cap des nuits sur la plage ! Le long de la côte espagnole, il est si facile de dégoter un petit coin de dune proche des douches publiques que nous n'hesitons pas à utiliser après un bain dans la Méditerranée. Cependant, le sable si agréable le soir lorsque l'on dîne devient une plaie au moment de ranger notre camp... Les tentes, les chaussures, les sacs de couchages et les vêtements en sont imprégnés pour la journée. Autre léger désagrément, les uluberlus locaux, si loin de nous dans leurs paradis artificiels et pourtant si proches de nous lorsqu'il s'agit de hurler toute la nuit !



Valencia et ses Tapas nous accueillent les bras grands ouverts. Nous visitons la ville et ses nombreuses ruelles, du parlement, à la cathédrale en passant par la cité des arts et des sciences et le quartier Carmen A PIEDS avec enthousiasme !



Nous profitons de ces deux jours a Valence pour goûter des specialités si differentes de chez nous... hahaha.

A la semaine prochaine !