¡ Bienvenidos en Perú ! La Bolivie appartient désormais au passé de notre voyage et c'est avec regret que nous quittons ce pays si beau, si surprenant et si bon marché ! Honnêtement, le changement n'est pas radical à tel point que le passage de la frontière le long du Titicaca passe presque inaperçu... Les fondamentaux latinos sont intacts : culture des cantines populaires, coupes de cheveux caractéristiques, fantaisie des indications kilométriques, musique assommante, grosses collinettes verdoyantes...
Cap au nord sans détour cette semain !. Nous avalons l'Altiplano pour arriver ce dimanche à Cuzco, le "nombril" de l'empire inca, après 600km roulés à vitesse grand V.
La semaine dernière, nous vous avions laissés sur les rives du Titicaca, à Copacabana. Les plus fidèles d'entre vous auront peut-être passé une partie de leur semaine de travail à nous imaginer sur une immense plage de sable fin, à compter fleurette aux turistas brasileñas, et enchaîner les parties de beach-volley enflammées... Il faut dire que la réalité se révèle en fait plutôt différente. En guise de plage, la rive de Copacabana-Bolivia n'offre en fait qu'un long quai de cailloux et de béton où se massent les touristes prêts à embarquer pour un tour sur le lac... Il faut en fait s'écarter un peu de cette capitale du backpacker pour trouver de petites "islas flotantes", de larges pontons de bambous où l'on vient déguster un thé aux herbes locales, ou pourquoi pas, faire une bonne grosse belotte 50 cm au dessus de l'eau. Une expérience qui n'a rien à voir avec les plaisirs de Rio, mais qui reste tout à fait appréciable !
La journée de repos à Copacabana passée, il faut rapidement faire nos adieux à l'inoubliable Bolivie. En effet, les cuissots ne sont même pas réchauffés, le compteur n'affiche même pas 15 km que notre gros peloton atteint déjà la frontière péruvienne. ¡ Hasta luego Bolivia ! ¡ Buenos dias Peru ! 7ème pays pour l'Eldorado !
Le peloton revient sur l'échappée ! Il n'y à pas à tortiller, à 7, on avance beaucoup, beaucoup plus vite... Plusieurs explications à cela : l'air que remuent 7 cyclistes et 35 sacoches crée une aspiration très appréciable pour tous, sauf pour la première ligne qui tourne (plus ou moins...!) régulièrement. L'excitation collective est un excellent moteur et chacun essaie de limiter ses petits arrêts personnels pour ne pas avoir à remonter le groupe seul face au vent ! Et puis on a tous envie d'atteindre le plus rapidement la ville étape pour passer 2 heures à la "cantine", taper une petite belote ou un "sept et demi" et bien sûr trouver un endroit sympa pour dormir à l'œil. Il est vrai cependant que l'on s'extasie moins devant les paysages depuis une semaine qu'on fait salon de thé tout en roulant. La vallée que l'on suit depuis Copacabana n'en est pas moins superbe ! Autre avantage de taille, alors que tous nous avaient prédit la conduite dangereuse des chauffeurs péruviens, notre nombre décourage les plus téméraires de nous frôler. Il en va de même pour les chiens qui étaient assez agressifs envers notre petit trio avant la Paz et qui ne nous embêtent quasiment plus. Tant mieux, personne n'a envie de courir au centre anti-rabique le plus proche.
La coccinelle à... Puno ! Le modèle du film éponyme envahit toujours les rues malgré l'âge de certains spécimens. Tout en couleurs et en mécanique simple, la coccinelle de chez VW n'est plus produite au Mexique depuis peu mais n'est pas prête de déserter l'Amérique du sud. Un amour de voiture qu'il est toujours plaisant de croiser... voire de doubler !
Coup de foudre à cyclo-land ! Arrivés à Puno au bord du Titicaca lors de notre second jour de vélo, un passage au quartier des bicicleterias (magasins de vélo) s'impose tant la mécanique de certains vélos est capricieuse. En deux coups de cuillère à pot, deux d'entre nous repartent avec une cassette et une chaîne neuve. De l'efficace quand on songe aux délais de l'atelier Décathlon ! Pour les autres c'est tuning à base d'autocollants et de klaxon-trompette.
3ème jour de vélo pour le pro-team "La Grande Echappée - L'Eldorado à vélo - Teddy" et début des premières suées. A Juliaca, nous sommes toujours sur les rives du Titicaca mais la Cordillère nous rappelle à son bon souvenir !
La logistique à 7 est un "mchouïa" plus complexe qu'à 3... "Voy a tomar 42 panes por favor" (42 pains s'il vous plaît). L'air perplexe la boulangère de rue commence à remplir un grand sac de ce qui va devenir le succulent petit déjeuner du clan des 7 ! L'affaire est autrement plus périlleuse lorsqu'il n'y a aucune pension-cantine (où le repas complet coûte un euro) à portée de pédale et qu'il faut cuisiner pour tout le monde. Avec le concours de trois réchauds, d'une grande bâche et de l'argenterie collective en inox, on s'en sort après 2 petites heures de patience...
Feliz compleaños Alex ! Ce n'est sans doute pas l'anniversaire le plus "shapé" de tes 24 printemps mais peut-être un des plus mémorables : pâtes mal cuites (altitude oblige), pluie fine et 6 gros balourds à l'humour douteux et à l'odeur agressive !
La Grande Echappée perd les pédales ! Sans rancune les gars !
Vu ! Difficile de tirer des portraits en toute discrétion ...
5ème jour: belle profondeur de champs ! Nous entrons dans les terres de l'empire inca, le changement est notable, l'ambiance est de plus en plus machu picchesque (à répéter très vite et plusieurs fois) Il est bon de retrouver de la verdure après un mois passé aux alentours de 4.000m et bien souvent dans des déserts de cailloux. Nous ne sommes plus qu'à 3.500m... les arbres poussent à nouveau !
Emanuela, actrice principale de la momie 2 (tourné à Merzouga pour ceux qui suivent, véridique !). En tant que bons français radins, nous tentons de faire baisser le prix de l'almuerzo (déjeuner) de 1 sol, soit 0,30 euro. Demande refusée avec le sourire de la patronne. C'était quand même très bon.
Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. C'est valable aussi pour les bidons d'huile de vidange, qui font de parfaits fours à truites. Au passage, on notera les magnifiques nattes de notre cuisinière !
6ème jour, Aguas Calientes. 3ème bain d'eau chaude pour l'Eldorado qui a initié ses petits amis de la Grande Echappée aux joies des eaux thermales. C'est agréable, et en plus, ça lave!
Un intrus s'est caché dans la photo. Saurez-vous le démasquer?
Le Pérou nous a fait beaucoup suer cette semaine. Le regard bovin, le corps ramolli et le cerveau au ralenti, rien de tel pour oublier que demain et après demain et après après demain, il faudra faire du vélo.
Depuis bientôt 2 semaines, c'est le Carnaval en Amérique latine : défilés, fanfares et batailles de mousse à raser rythment la vie du moindre petit village que nous traversons.
Le commerce de proximité où comment tout acheter sur le trottoir, même de l'essence (pour le réchau !).
L'Inca Kola est la grande fierté du Pérou car il s'agit de la boisson la plus vendue du pays, devant le Coca-Cola (même si c'est ce dernier qui le commercialise...). Son goût de bubble-gum et sa couleur jaunâtre n'auront pourtant pas su nous séduire ...
Trouver un logement (gratuit, de préférence) n'est pas si facile que ça à sept garcons. Écoles, casernes de pompiers ou sacristies sont passées en revue tous les soirs. Cette fois, c'est le père Emilio qui nous ouvre sa porte. Juste ce qu'il nous faut : une grande salle avec un bon toit et des toilettes pas très loin. Même pas besoin de démonter les sacoches des vélos, ce qui nous permet de trainasser au petit-déjeuner.
Cuzco, enfin ! L'entrée dans la capitale de feu l'empire Inca ne se fera pas sans difficultés ... Le carnaval est fêté comme jamais ici, et nous sommes d'excellentes cibles pour les locaux qui prennent un malin plaisir à nous recouvrir de mousse à raser et autres bombes à eau. Demandez à Alex, il pourra témoigner. Pour les photos de la "Rome Inca" et du Machu Picchu, on vous laisse patienter jusqu'à la semaine prochaine !
PS: Mais qui sont les aimables lecteurs qui se cachent sous le pseudonyme "plateau des guirlandes" ?