lundi 2 décembre 2013

Semaine 9 : Marrakech - Casablanca - Buenos Aires

Au menu de cette semaine, 250km en vélo et 100 fois plus en avion, beaucoup de rencontres, des plats très variés (merci Emirates) et un nouveau continent !



Partis de Marrakech après des derniers adieux émouvants à nos chers hôtes, Dany et Patricia, nous atteignons rapidement Casablanca pour découvrir un nouveau genre d'expatriés: les Intouchables. 30 heures de voyage et 3 continents plus tard, nous voilà enfin arrivés à Buenos Aires; un nouveau chapitre commence pour l'Eldorado à vélo !



Couscous Garbit, il est bon comme là bas ! Une dernière petite douceur à Dar Basma, et nous reprenons la route direction Casablanca, les batteries bien pleines ! (Sur la photo, c'est Mohammed, le bras droit de Dany et Patricia; Si tu nous lis, salut à toi Mohammed !)



Ça n'a pas manqué ! Le genou d'Alex fait des siennes lors de l'étape de reprise entre Marrakech et Casablanca. Lorsque les anti-inflammatoires n'ont pas encore agi, une seule solution : la traction par cordelette. Pas besoin de préciser qu'Alex a chèrement payé son âne. Le second jour de transit vers Casa se passe bien mieux, nous battons à plate couture notre record de km journalier : 160 km , PAW PAW PAW.



A Casablanca, c'est la porte de 5 jeunes expatriés qui s'ouvre à nous (encore merci aux nombreux cousins de Vianney) : Quetch, Marty, Polo, Nono et Titi. Dans leur colloc des Intouchables, ils nous rappellent que le Maroc, ce n'est pas juste du thé et de la semoule : Le débit de bière nous impressionne, il y a tout le temps quelqu'un de passage, et les soirées, "mouchi mouchkil", ça les connaît. Merci pour ces 3 jours !



Notre petit nid douillet au premier étage de la colloc !



La grenade fait fureur et se vend partout le long des routes au Maroc. Elle est l'occasion d'une pause fraîcheur dans la banlieue polluée de Casablanca. Tout repose dans la découpe qui permet plus ou moins facilement d'en extraire les grains. Au début, on gratte, on trifouille, on picore quelques malheureux spécimens à la pointe du couteau, à la fin  on en avale de pleins quartiers !



À Casa, au marche central, l'astuce consiste a acheter son poisson frais au marché central et l'apporter au boui boui juste a coté qui vous le prépare en quelques minutes et pour 10 Dirhams symboliques. Ces deux petits bars sont un vrai régal après les 4 semaines de sardines en boîte que nous ne pouvons plus voir ni de près ni de loin ! 



Autre spécialité, le Nutella bicolore qui ne laisse pas indifférents les ogres que nous sommes (parfois) à la recherche d'un bon coupe faim pour le petit dej. Rien de très  typique diriez vous mais voici le véritable  dénominateur commun de toutes les épiceries... avec, hélas, trois fois hélas, les écœurantes sardines à la tomate ! (Pour le nutos, spéciale dédicace à un vieux voyage au Maroc en famille ! ) 



La Mosquée Hassan 2 de Casa, modèle 1993, toutes options : toit ouvrant (si si, véridique), vitres panoramiques avec vue sur mer, portes en titane, structure antisismique, lumiere modulable, son Dolby 8.2 et possibilité pour le hammam. Modele break familial de série : 95 000 places disponibles (pour tous les cousins).  Bienvue dans l'Islam 2.0, merci Bouygues Construction ! Hassan 2, une mosquée qu'elle est bien pour prier dedans.



Nos derniers pas en terre marocaine à l'aéroport Mohammed V de Casablanca. Encore merci à tous nos hôtes au pays du tajine, du thé et des dromadaires ! Nous nous rappelerons longtemps de ces 4 semaines dans ce pays si hospitalier ! Partir un jour, c'est sans retour (...).



Pour les cyclotouristes et autrers bricoleurs (les autres, passez votre chemin, au risque de vraiment vous ennuyer) : pour charger les vélos en soute, nous avons récupéré des grands cartons d'électroménager chez un vendeur à Casa. On s'est ensuite efforcé de réduire au maximum l'envergure de nos vélos, en démontant la selle et sa tige, les pédales, le guidon (accroché avec les tendeurs à l'horizontal sur la fourche), la roue avant, la patte du dérailleur et le porte-bagage avant. Résultat : une gros mic mac d'acier de 1m50 de long / 15 cm de large / 1 m de haut. 



3 véĺos et 15 sacoches empaquetés, ça ne prend finalement pas trop de place... En revanche, ça prend du temps : plus de 3h pour préparer ces petits cocons de cartons. La bonne nouvelle de la journée, c'est qu'Emirates ne nous a pas demandé un dirham de plus pour embarquer les bêtes. Aucun supplément donc, si ce n'est un petit backchich aux bagagistes, bien sûr.



Alex tient beaucoup à son vélo de Patrick...



L'Asie à 3h30 du matin : check ! La logique des choses nous fait passer par l'aéroport de Dubai... Le temps d'une petite escale de 5h, nous ajoutons un joli tampon sur le passeport, prenons des photos avec la très serieuse douane locale, et admirons le faste du hall de l'aéroport, qui fait au moins 3 fois  notre  cher Roissy national. Cocorico !



Au beau milieu de nos trois vols, rien de tel qu'une petite sieste au pays du pétrole.



Ça y est, c'est déjà Noël à Buenos Aires ! Nous débalons avidement nos cadeaux cartonnés. Tiens, surprise, un vélo ! Deux bonnes heures sont nécessaires pour remonter nos gros Meccano. Il est 2h10 du matin lorsque nous sortons de l'aéroport, avec pour unique but de trouver rapidement un lieu de campement. 10 km d'autoroute plus tard (une grande première), nous trouvons un terrain vague à l'abri des regards indiscrets et des chiens affamés. Nouveau Monde, nous voilà !



Au petit matin, nous découvrons l'Argentine de jour : à première vue, c'est un joyeux mélange des Etats Unis et de l'Espagne, le tout baignant dans une chaleur bien agréable pour un début de mois de décembre. 



En direct : Prisonniers du blog et contraints à utiliser les ordinateurs du siècle dernier dans une Argentine très très protectionniste en matière de nouvelles technologies...!

Promis, il y aura plus de vélo au prochain post...