lundi 19 mai 2014

Semaine 33 : Rocamadour - Paris !

Comme le dit si bien le dicton, "toutes les bonnes choses ont une fin", c'en est de même pour notre Eldorado qui s'est achevé en beauté ce dimanche, sur un Champ de Mars plus ensoleillé que jamais ! Un immense MERCI à vous tous d'être venus nous accueillir, grâce à vous l'émotion des retrouvailles était plus que jamais au rendez-vous ! Il paraît que l'on aurait même vu quelques larmes glisser sur certaines joues ... Avant de revenir sur cette journée très très très spéciale,  retour en image sur cette ultime semaine de traversée de notre douce France !



Une ligne droite en guise d'itinéraire, voici nos dernière étapes ! Droit au but comme dirait l'autre. Les maths et le calendrier ont pris le pas sur le tourisme, les communales et les petites départementales orientées plein nord sur les routes des grandes villes !



Ahhh Rocamadour ! Merci à vous Marie-Christine, Eric et Erwan pour cette hospitalité sans pareil ! Vous ne nous connaissiez pas d'un chouïa, et pourtant, vous nous avez ouvert les portes de votre si chaleureux foyer ! L'idéal avant d'entamer ces sept derniers jours de vélo !



"Le Limousin a dit... renfile ton coupe-vent... Allez ! Allez ! Allez ! " Quitter la région Midi-Pyrénées pour entrer dans le Limousin, ce n'est pas le meilleur deal que l'on ait fait durant ces 8 mois de voyage ... Des petites collines perverses à pertes de vues, de la pluie, du vent et du brouillard pendant 3 jours, des villages à moitié déserts, des panneaux de rêve comme "Bienvenue dans la Creuse" et "La Haute Vienne vous souhaite bonne route": aucun doute, le Limousin, on s'en souviendra. A 100 mètres à gauche de l'A20, une question tourne en boucle : "Pourquoi fallait-il que nous l'eussions grave dans l'os ?!" se demande, en parlant du vent et de la pluie, le tarbais qui vient de quitter sa belle région ensoleillée. Comme vous le voyez, on profite des dernières bornes pour réviser notre subjonctif imparfait afin de faire bonne figure dans les dîners mondains à venir. Le vélo, pour rester mince, sauf dans sa tête.



Entre deux routes départementales complètement désertiques, le hasard nous fait rencontrer 5 cyclotouristes en moins de 15 minutes. La raison est en fait bien simple : nous sommes tombés sur l'une des routes de Compostelle, et visiblement, "faire Saint Jacques" est un grand classique pour les cyclos belges et néerlandais ! Au passage, on ne résiste jamais à la tentation de demander combien de kilomètres ces messieurs ont parcourus, sachant pertinemment que nos 14.000 bornes les laisseront ensuite bouches bées pour un petit moment ... Rho les sales gosses !



Il est pas beau notre pays ?



L'Eldorado au Réchaud, 3 étoiles au Michelin, vous présente sa dernière création culinaire : les pâtes à la bolo, façon tatin. Pour obtenir les détails de la recette, s'adresser au chef.




4ème jour de vélo, et toujours autant de dénivelé... A croire que les Andes vont nous poursuivre jusqu'à Paris. Et oui, plus tu pédales moins vite, moins tu avances plus loin.




A Graçay, petit village perdu au milieu du Cher, le dieu de la Rencontre Improbable nous offre une n-ième surprise : alors que l'on s'apprète à prendre 5 minutes de repos devant la tranquille place du village, un habitant nous prévient "restez ici, dans 10 minutes, il va se passer un truc de dingue, vous êtes dans le village le plus drôle du monde". Bon ... En effet, 15 minutes plus tard, nous voilà en face d'un artiste québequois venus repeindre à gros coups de pinceaux la moitié des voitures de la petite place... L'instant d'aprés, nous voilà invités à partager une mousse dans le café-bar-tabac d'en face, en compagnie du grand organisateur de l'opération, j'ai nommé Charli, alias Bébé Charli, le chanteur de "Ki a du kaka kaki kollé au kuku" ! S'en suit 2 heures à papoter en sa compagnie, à découvrir son projet de "village le plus drôle du monde", et à trinquer !



A droite, le fameux et très sympa Charli. Vivant à Graçay depuis quelques années, cela fait 6 mois qu'il tente de réveiller le village en organisant diverses opérations artisitques ou humorisiques (http://www.levillageleplusdroledumonde.com/ ). Chapeau monsieur !



Le québequois Robert Deschenes, en pleine création artisitque à Graçay. Il aura même repeint le vélo de Quentin !



A quelques kilomètres d'Orléans, en compagnie de Jessica, Dimitri, Fleurine et le Mistigri, une autre très bonne rencontre de cette semaine ! Merci à vous pour votre accueil !




Une idée originale de cyclistes pour renommer le 93 ?



Samedi soir, dernière nuit du voyage (simplement environ la 232ème) nous décidons de nous laisser enfermer dans la base nautique de Choisy et d'en profiter pour quelques embrassades avec les collègues rameurs. Notre bonne étoile en décide autrement puisque l'invitation à passer une nuit incognito à Paris nous tombe sur le coin de la figure... Les vélos restent avec les bateaux, les cyclos, eux, vont avec les amigos ; il est temps pour nous aussi de mettre les pelles à plat.




Quelques minutes avant notre joyeux tour d'honneur sous la Tour Eiffel, le passage au point zéro des routes de France, lieu précis de notre départ, s'impose. C'est aussi pour terminer symboliquement notre Madrid-Paris final qui avait commencé sur la plaque madrilène homologue à la Puerta del sol. Ce "petit bout de rien du tout" n'aura définitivement pas été la formalité attendue. Un kilomètre reste un kilomètre, une montée du dénivelé, la pluie de l'eau et le vent une belle invention diabolique !




Difficile de raconter ce à quoi beaucoup ont participé ! pour une fois, on ne va pas pouvoir romancer à notre guise. On ne dira donc pas que les Champs Elysées ont été coupés à la circulation comme ils le seront pour la dernière étape du Tour, ni que la sécurité devait refouler les curieux venus par millier sur les pelouses du Champs de Mars. Nous ne mentionnerons pas non plus l'allocution présidentielle ni la haie d'honneur commandée par le chef d'état major des armées aux Invalides. 




La joie, l'émotion et les futurs coups de soleil se lient sur les visages.




Une bonne vieille technique de table façon Eldorado !



Comme fantasmé par Alex depuis son investissement dans Bolivar (la machette) il y a 3 mois, le voici qui pourfend le gâteau au chocolat de sa grand mère avant de sabrer le champagne du père Danel !





Retrouvailles avec la fratrie. 



Un petit bonus de 705 kilomètres pour le plaisir d'offrir.












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